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L’effet baby-foot

L’effet baby-foot fonctionne-t-il toujours pour attirer les candidats ?

Attirer de nouveaux talents est toujours une aventure compliquée, et c’est encore plus vrai aujourd’hui. Même si le nombre de nouvelles d’offres d’emploi diminue sur les sites d’emploi, il y en a toujours beaucoup, ce qui renforce chez les chercheurs d’emploi un sentiment de pouvoir choisir « à la carte » leur prochain poste de travail. 

Se démarquer des autres entreprises qui recrutent, surtout dans son secteur d’activité, est bien évidemment une priorité des recruteurs pour capter l’attention des meilleurs candidats. 

Vouloir être vu se traduit par communiquer sur son faire-savoir, sur le type d’environnement de travail proposé, sur les modalités qui concourent à favoriser le bien-être au travail. Par exemple, les start-up ont tenté de se rendre plus « sexy » en mettant en exergue le « baby-foot », comme un point de rencontre convivial et fun et un synonyme de “cool attitude”, à l’image de celles qu’elles souhaitaient afficher.

C’est quoi le bonheur ?

Qui pourrait dire ce qu’est le bonheur ? Vaste question que se posaient Platon et Aristote au temps de la Grèce antique, puis Kant et Alain par la suite. C’est pourtant là le rôle spécifique du Chief Happiness Officer, responsable du bonheur en entreprise, et de tous les managers par définition. Il veille à créer et développer les interactions et liens sociaux par le biais d’activités ou d’événements dans le but d’améliorer la productivité des salariés. Bien que cela semble réaliste sur le papier, la concrétisation de cette tâche se relève souvent plus complexe en raison de divers facteurs.

Les temps changent, les gens changent

Portés par un marché de l’emploi favorable, le regard et les attentes de ces chercheurs de jobs dévient les critères de sélection vers les éléments de “ plaisir au travail” : rooftop, apéro, salle de repos, table de ping-pong, console de jeux vidéo, babyfoot, et autres artifices ludiques sont de nouveaux moyens mis à disposition des salariés pour les attirer en valorisant les conditions extra-professionnelles d’épanouissement au travail. Mais, en vérité, cela se perd car l’inefficacité de certains “effets” est avérée dans la durée.<

Le bien-être au travail, le vrai défi ?

La singularité de chaque salarié complexifie les attentes globales. Tandis que Fred apprécie le babyfoot, Georges n’y trouve aucun intérêt, illustrant ainsi la première fragilité évidente de cette approche. On peut rajouter à cela une vision simpliste et matérialiste du bonheur, portant atteinte au véritable bien-être des salariés au détriment de l’image de l’entreprise. 

En 2017, l’exemple de Deezer avait illustré une situation marquée par un taux élevé d’arrêts maladie et de burn-out, attribué à un style de gestion défaillant, et ce malgré les investissements dans un cadre propice au bien-être comprenant des installations telles que baby-foot, poufs confortables et consoles de jeu.

Le management est la clé du succès des recrutements

L’exemple de Deezer nous démontre que l’image n’est rien sans le fond. Un management efficace s’avère indispensable pour instaurer une culture d’entreprise positive qui donne envie aux collaborateurs non seulement de délivrer un travail consciencieux et qualitatif, mais aussi de devenir un ambassadeur actif et heureux.

L’entreprise n’a pas vocation à ouvrir une salle de jeux mais à co-construire avec ses collaborateurs un environnement de travail permettant l’exercice de son métier dans les meilleures conditions techniques, financières et humaines.

Une fois les critères objectifs validés (missions, trajet, rémunération, avantages, …), le plus important pour chaque collaborateur est de s’épanouir intrinsèquement dans son travail, avec ses collègues, et surtout, qu’il soit guidé et reconnu par son manager. C’est le style de management de ce dernier, et des strates supérieures, qui est déterminant pour pérenniser la collaboration.