Chaque rentrée marque une nouvelle dynamique dans les entreprises : reprise d’activité, arrivée de nouveaux collaborateurs, lancements de nouveaux projets, …. Mais c’est aussi, parfois, le début de désillusions pour certaines recrues. À ce sujet, un chiffre m’interpelle : savez-vous que 45 % des ruptures de CDI ont lieu dès la première année (source : Insee, 2020) ! Ce constat révèle à quel point recruter est un acte à professionnaliser tout comme l’onboarding – ou processus d’intégration – est un enjeu stratégique souvent sous-estimé.

L’onboarding : bien plus qu’un petit-déjeuner

Souvent réduit à une poignée de main le jour J, un café, un croissant et une visite des locaux, l’onboarding doit être en réalité un parcours structuré, qui vise à accueillir un nouveau collaborateur dans la durée, tant sur le plan opérationnel que culturel.

Un processus d’intégration efficace permet de :

• Réussir l’intégration dans la structure des nouvelles recrues ;
• Engager rapidement et durablement les collaborateurs ;
• Favoriser une montée en compétences progressive et régulière ;
• Réduire les risques de départ anticipé ;
• Rentabiliser les efforts et les coûts liés au recrutement et à la formation.

Au-delà de l’accueil logistique, c’est la manière dont l’entreprise donne du sens, crée du lien et valorise le rôle du nouvel arrivant qui conditionne la réussite de l’intégration.

Un processus qui commence avant l’arrivée…

L’onboarding ne débute pas le 1er jour au bureau, mais bien dès l’acceptation de l’offre d’embauche. Cette période dite « pré-onboarding » est une phase clé : le candidat devient collaborateur, mais n’a pas encore intégré l’organisation. C’est le moment idéal pour :

• Prendre de ses nouvelles et lui demander les documents utiles ;
• Envoyer un message de bienvenue personnalisé et les informations utiles pour son 1er jour ;
• Partager des contenus “corporate” (livret d’accueil, présentation d’équipe, outils internes) ;
• Rassurer, répondre aux premières questions, créer une attente positive ;
• Lui affecter un mentor et en informer l’équipe.

Ce premier lien, même informel, joue un rôle essentiel dans la projection du collaborateur dans sa future entreprise.

…et qui se prolonge bien au-delà du premier mois

Un onboarding réussi se poursuit après la première semaine. Il se déploie sur plusieurs mois, et idéalement, sur une année complète. Pourquoi une telle durée ? Parce qu’il faut du temps pour s’approprier une culture d’entreprise, comprendre les codes implicites, tisser des liens avec ses collègues, prendre confiance en soi, et s’impliquer durablement dans les projets.

Durant cette période, il est important d’alterner moments de formation, accompagnement managérial, bilans réguliers, rencontres informelles, et opportunités d’engagement. L’objectif est double : sécuriser la prise de poste et favoriser l’épanouissement professionnel.

Un enjeu de fidélisation dans un contexte incertain

Dans un marché du travail tendu et concurrentiel, les premières impressions comptent. Les jeunes générations, mais pas uniquement, accordent une grande importance à la qualité de l’expérience collaborateur dès les premiers jours. Une entreprise attentive à l’onboarding renvoie l’image d’une organisation structurée, humaine et engagée dans la réussite de ses équipes.

À l’inverse, une intégration négligée peut entraîner frustration, démotivation, désengagement… et départ. Un coût élevé, à la fois humain et financier, pour l’entreprise.

Penser l’onboarding comme un investissement stratégique

Intégrer un nouveau collaborateur ne se résume pas à lui fournir un badge et un ordinateur. C’est lui offrir les conditions de son engagement et de sa réussite. Une vision partagée, des objectifs clairs, une culture accessible, des temps d’écoute, une valorisation des compétences : autant d’éléments qui nourrissent une relation professionnelle de qualité à long terme.

En somme, l’onboarding est un investissement. Un investissement dans la fidélité, l’enthousiasme, la performance et la cohésion.

Et si vous profitiez de cette rentrée pour repenser votre processus d’intégration ?

Et maintenant, à vous de réussir vos recrutements !