Depuis le 1er confinement, les salariés ont eu le temps de se poser les questions fondamentales : est-ce que mon métier me plaît ? Si je devais changer, que ferais-je ? Cette
réflexion a été menée dans un contexte anxiogène, ce qui pour certains a induit un travers dans leur conclusion.
Parallèlement, cette latitude à se remettre en question dans un contexte socio-économique pessimiste doublé d’un retournement du marché de l’emploi à l’avantage des candidats a contribué à faire évoluer les mentalités ainsi que les attentes des collaborateurs dans le choix de leur prochaine aventure professionnelle.
Alors qu’est-ce qui a changé ?
Depuis quelques années, le monde des RH et les médias parlent de plus en plus de bien- être au travail, et cela s’amplifie sous la pression du marché de l’emploi. Les entreprises sont de plus en plus réceptives à cette notion d’autant plus que recruter est complexe, long, risqué tour en représentant un investissement conséquent.
Fort de cette tendance, les candidats ressentent cette position de force et en profitent pour augmenter leur niveau d’exigence avant de se décider. D’autant que selon différentes études, 45 à 50 % des salariés songent à changer d’entreprise.
A écouter les candidats, le 1 er critère cité est l’ambiance. En lisant entre les lignes, il faut comprendre qu’ils attendent de la considération, de l’autonomie et de la confiance de leur manager.
Mais en réalité, ce sont plusieurs critères qui déterminent leur décision. Ils reçoivent tellement d’appels que certains viennent avec leur liste de points important, comme par exemple :
- La distance ou temps de trajet
- Les avantages sociaux et financiers
- Le temps de travail
- Le télétravail
- L’onboarding
- La formation continue
- La rémunération
- Les perspectives d’évolution
- Les RTT
Si l’un de ces éléments ne leur convient pas, ils déclinent. Parfois, ils donnent l’impression de choisir leur société comme on fait les courses !
Ce qui est vraiment nouveau est que les critères qui semblaient optionnels auparavant ne le sont plus actuellement. Ils veulent tout ou presque. Ce qui est surprenant c’est que le projet professionnel semble secondaire dans leur décision. Globalement, ils posent plus de questions sur l’environnement et les conditions de travail que sur les missions.
La rémunération est et sera toujours un sujet. Quel salarié ne souhaite pas gagner plus ? Dans les faits, il est rare qu’un candidat ne demande pas une augmentation de salaire, souvent exagérée parfois injustifiée. Ils essayent, « on ne sait jamais, sur un malentendu » !
En synthèse, les candidats ont conscience que le marché de l’emploi est de leur côté. Alors, ils s’adaptent, et c’est humain ! La majorité entendent les limites de leur liste et les atouts de l’opportunité et sacrifient un ou quelques un de leurs attentes, d’autres sont fermes. Leur réaction est un également un facteur d’évaluation de leur personnalité et soft skills. Certains candidats ne rendraient-ils pas service aux recruteurs en refusant leurs propositions ?