Imaginer aller recruter dans les rangs des fonctionnaires pour rejoindre le secteur privé semble compliqué d’un point de vue employeur. En effet, il est humain de considérer que le fonctionnaire qui a choisi ce statut pour des raisons pratiques de sérénité et de pérennité, n’en changerait pour rien au monde !
Comme dans le privé, il y différents types de fonctionnaires ou de contractuels de la Fonction Publique, et de divers niveaux. Il existe une pluralité des métiers et des profils dans les 2 secteurs. En clair, les possibilités de croiser les parcours du privé et du public sont réels. Les 5,66 millions d’agents de la fonction publique sont répartis au sein des trois grandes administrations que sont la fonction publique d’État, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière (Pôle Emploi).
D’ailleurs actuellement, si le gouvernement réfléchit à octroyer aux fonctionnaires la possibilité de recourir à la rupture conventionnelle, c’est qu’il y a une demande de leur part !
De surcroît, les fonctionnaires qui franchissent le rubicon du privé bénéficient d’un filet de sécurité. Ils ont la possibilité de se mettre en disponibilité de la fonction publique pendant 5 ans et de revenir à leur poste initial le cas échéant.
Alors pourquoi s’intéresser à des profils de la fonction publique ?
- Pour augmenter ses chances de recruter
- Pour bénéficier de nouvelles compétences, très spécifiques parfois
- Pour enrichir sa culture d’entreprise
Personnellement, je connais des fonctionnaires qui pourraient parfaitement bien s’épanouir et réussir dans le secteur marchand. Parfois, ce sont les circonstances de la vie ou le besoin de sécurité à une période donnée de la vie qui peut les orienter vers ce statut protégé.
Et pourtant, certains fonctionnaires s’ennuient, n’évoluent pas, ne se projettent pas dans l’avenir, souffrent d’un manque réel de reconnaissance, n’adhèrent pas au management et à l’organisation, …. Bref, le privé pourrait être un challenge salvateur !
Il m’est arrivé à plusieurs reprise de m’intéresser à des profils d’entreprises publiques pour des raisons de technicité notamment. D’ailleurs, je me rappelle avoir approché un maître d’oeuvre en sécurité ferroviaire en poste depuis plus de 15 ans à la SNCF pour un de mes clients spécialiste du train en province. Seul le personnel de la SNCF possédait les compétences recherchées.
Mais attention au choc culturel ! Le rythme, le management, la culture du résultat et les indicateurs de performances sont différents et doivent être appréhendés de part et d’autre par les 2 parties au moment des échanges et de la réflexion en toute franchise et sincérité. Néanmoins, les employés du privé se rapprochent des attentes de ceux du public en termes d’équilibre vie personnelle / professionnelle.
Il faut encourager les fonctionnaires qui s’intéressent aux métiers du privé à franchir le pas, et favoriser toutes les initiatives qui leur font découvrir les opportunités du privé.
J’incite les fonctionnaires à oser aller voir si l’herbe est plus verte dans le privé et les recruteurs à casser les clichés, à être audacieux et à s’ouvrir aux profils de la fonction publique. Ainsi, les probabilités de chances d’embaucher le collaborateur attendu augmenteront !